L’édito d’octobre 2024 de l’abbé Louis
Ce mois d’octobre est consacré à la mission universelle. Le mot mission rime encore très souvent avec « pays de mission » et rappelle, pour beaucoup d’entre nous, le temps où les missionnaires, hommes et femmes, partaient aux bouts du monde pour annoncer l’évangile aux peuples indigènes. Ce n’est pas tout à fait faux. La mission évoque l’idée de sortie vers l’autre pour lui annoncer la Bonne Nouvelle, mais l’autre c’est aussi notre proche, notre voisin, notre familier.
On ne le dira jamais assez, de par notre baptême et notre confirmation, nous sommes tous missionnaires. Peut-être, faudrait-il encore le rappeler : la messe et la mission viennent d’un même terme (missum – missa) dérivé d’un verbe (mittere) qui signifie envoyer.
Aller à la messe, c’est donc être invité, nourri puis envoyé (en mission) auprès des autres. La formule de fin de messe, en latin Ite missa est – même si nous l’avons parfois comprise comme : « voici la messe est dite », avec l’idée d’un devoir accompli – signifie littéralement « voici la messe est » ce qui veut dire : « voici maintenant le temps de la mission ». On comprend donc pourquoi on l’emploie comme formule d’envoi, formule d’envoi en mission.
La mission est une nécessité vitale. L’Eglise est fondamentalement, et de tout temps, missionnaire. Elle est essentiellement une communauté ouverte et en sortie. Saint Paul en témoigne : « En effet, annoncer l’Évangile, ce n’est pas là pour moi un motif de fierté, c’est une nécessité qui s’impose à moi. Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Évangile ! » (1Co 9,16)
Jésus a envoyé ses disciples en mission deux à deux (Lc 10,1-12). C’est pourquoi la mission reçue au baptême et à la confirmation est une mission à accomplir avec les autres disciples du Christ. On n’est pas témoin du Christ seul dans son coin, mais en communauté ; et c’est la communauté qui authentifie notre témoignage.
Après nous être préparés, tout long du mois de septembre, à la reprise des activités pastorales et avoir reçu le message du Pape François qui a nourri notre foi, il est venu le temps de nous engager à témoigner du Christ, le temps de la mission. Témoignons du Christ autour de nous par nos paroles et nos gestes. Prenons un peu de notre temps pour rejoindre les autres témoins du Christ dans les différents groupes de chrétiens au service de l’Eglise et de la société.
Puisse ce mois, dédié à la mission universelle, être pour nous l’occasion d’ouvrir les yeux sur les enjeux de la mission notamment dans nos régions et dans les Eglises sœurs des contrées lointaines, particulièrement celle du Sri Lanka que Missio Belgique nous invite à soutenir.
Abbé Louis Wetshokonda